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La langue et le validisme

Dernière mise à jour : 22/12/2016

Auteur·e·s : SVT Égalité

 


 Une expression particulièrement courante dans les exercices de SVT fait référence aux personnes dites « malades », dont on décrit le phénotype ou le génotype en opposition à des personnes caractérisées comme « normales ». Cette description normative classe immédiatement les cas non « normaux », comme « anormaux », même si le terme n'est pas employé. 
Pour plus d'informations, se reporter à la page « Déconstruire la notion de normalité » de ce site.

– Le terme de « handicapé⋅e » présente une approche descriptive dont le point de vue est celui de la personne sans handicap, à l'inverse de l'expression « personne vivant un handicap » où c'est la personne concernée qui, seule, peut-être capable de déterminer si, oui ou non, sa situation est handicapante. Cette vision a des conséquences dramatiques, par exemple vis-à-vis des sourd⋅e⋅s. De nombreuses personnes tendent à encourager l'apprentissage de la parole articulée aux personnes sourdes plutôt que la langue des signes. Du point de vie de l’acquisition de savoirs et du développement de leurs capacités intellectuelles, le fait de devoir suivre un apprentissage dans une langue verbale qu’ils ne peuvent maîtriser parfaitement puisqu’elle suppose un sens qu’ils n’ont pas les met dans une situation réellement handicapante. Alors que la langue des signes, langue complète et parfaitement adaptée aux capacités sensorielles des sourd⋅e⋅s puisqu’elle est visuelle, est le médium qui leur permet de développer pleinement leur potentiel intellectuel. Elle s’accompagne par ailleurs d'une culture particulièrement riche (et fortement méconnue du grand public).

– Différents termes décrivent un handicap sont à connotation péjorative, non pas forcément en soi, mais dans l'imaginaire et le vocabulaire des élèves : c'est le cas des personnes dites « naines », « mongoliennes », etc. Il convient de se référer au maximum à la terminologie précise des syndromes particuliers, soit de parler respectivement de personne présentant une forme de nanisme et de personne présentant un syndrome de Down.